Le Ministère de la santé britannique se pose en tout cas la question. La France-et notamment nos élus de la Réunion- devrait faire de même …En effet, c’est l’ennemi public n°1 pour notre santé qui accroît considérablement notre taux de diabète en particulier et développe.l’obésité avec ce qu’elle génére :  hypertension puis problèmes rénaux, Et là à la Réunion, nous sommes des champions !… Une étude publiée en Février dans la revue « Jama » International Medecine » révèle que « les individus consommant plus de 25% de calories en sucres ajoutés présentent trois fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire que ceux qui en absorbent moins de 10% même parmi les populations ne souffrant pas d’obésité. »

On constate en effet que l’industrie agro-alimentaire ajoute une quantité importante de sucre dans les aliments transformés sans même parler des sodas et autres « coca cola »…A l’heure où le coût de la sécurité sociale et les dépenses de santé sont  exhorbitants et en grand déficit, Ce lobby continue à propager des pathologies en toute impunité dépensant des milliards  pour cibler les enfants avec des publicités pour toutes sortes de gâteaux et autres confiseries. Il n’y a qu’à regarder la quantité de publicités déposées chaque semaine dans nos boites aux lettres !

Bon nombre de produits présentés en portions individuelles approchent voire dépassent la limite récemment fixée par l’Organisation Mondiale de la Santé de 6 cuillères à café ( 25g) de sucres extrinsèques hors lactose.

Nous avons donc grand besoin d’une réglementation pour protéger les consommateurs et les enfants.: taxes sur les boissons sucrées (de 20% par exemple) ;  Interdiction des publicités de sucreries ciblant les enfants ;, limitation des restaurants rapides à proximité des écoles entre autres.

Selon le Conseil Supérieur de la Santé Publique britannique, »en refusant d’agir, nous pourrions faire de l’actuelle génération d’enfants la première à ne pas survivre à ses parents »

On nous objectera que la production de sucre est la première industrie réunionnaise et qu’on va la mettre en danger…si l’industrie s’en sert moins. Or, sait-on seulement que la production de sucre est largement excédentaire entre la betterave, la canne et les sucres de synthèse et que notre production est largement subventionnée, ce qui encourage les producteurs à la poursuivre.

Ce marché protégé car financé par l’Union Européenne rend non compétitive les productions de sucre brésiliens comme indonésiens qui du coup ne parviennent pas à vendre leur sucre affamant ces populations du tiers monde qui ne peuvent produire autre chose. Or la Réunion, comme les Antilles pourraient facilement se diversifier sur d’autres types de cultures la rendant du même coup moins dépendante économiquement et politiquement.

Mesdames et Messieurs les Elus, il est grand temps d’aborder ce problème de santé majeure à l’Assemblée Nationale et au Sénat !

Un consom’acteur