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Tout commence par la visite du Parc des Palmiers ce dimanche 24 juillet 2022.

Nous avons l’une des plus grandes palmeraies de France, et nous ne le savions pas…pour certains d’entre nous. Maintenant nous n’avons plus l’excuse de l’ignorance puisque notre journée conviviale débutait par la visite du Parc des Palmiers, localisé au Tampon .

C’est un jour de petite brise sous un soleil à nappe bleue. Notre guide Bernard est la personne idéale pour nous planter le décor, titiller notre curiosité et nous faire aimer cette population de stipes venue tout droit de l’époque des dinosaures.

Malgré les apparences, le palmier n’est pas un arbre, mais une plante herbacée, une herbe quoi. Et à ce titre il fait partie des monocotylédones.

Quelques chiffres pour commencer : le parc couvre 10 hectares et la commune a lancé, récemment, une extension de 10 ha supplémentaires.

Pourquoi tant de surface consacrée au palmier ?

L’histoire commence avec Bernard, par une passion d’adolescent pour le stipe, quelque part en Hexagone. Des années plus tard le rêve prend forme dans l’ouest de la Réunion. Bernard communiquera sa marotte à sa compagne Marie-Christine et ils se lancent dans l’exploitation d’une pépinière dédiée aux palmiers.

De fil en aiguille, ils affinent leurs connaissances et deviennent incontournables sur le sujet. Et puis il y a cette rencontre avec le maire du Tampon, un homme tombé en « amourance » devant le palmier. « Je veux des palmiers au Tampon » lance-t-il théâtralement lors d’une rencontre en pépinière.

Nos pépiniéristes fourniront 70% des plants du parc actuel, il y a un peu plus de 15 ans. Ils apporteront conseil et logistique pour la mise en terre. Plus tard, la mairie prendra en charge de A à Z la filière Palmiers.

Mais revenons à cette balade. Plusieurs centaines de variétés de palmiers habillent ce parc avec l’objectif d’atteindre les 1000 espèces et il serait vain de vouloir retenir leurs noms.

Ce monde végétal nous étonnera toujours par sa capacité d’adaptation sans pareille. Certains spécimens vivent dans les zones inondées (Ranenia Musicalis de Madagascar), d’autres dans le sec du désert, d’autres encore dans la froidure des villes. Ils sont taillés pour résister aux vents, aux incendies. On sent bien qu’ils nous survivront, de par leur grande résilience.

Observons quelques-uns :

  • Le palmier bleu de Madagascar a le houppier d’un bleu souris effrayée très caractéristique. On le rencontre aussi à l’entrée du jardin de l’Etat et sur le littoral dans le cadre de végétalisations récentes.
  • Le Talipot ne fleurit qu’une fois, aux alentours de la cinquantaine et meurt dans la foulée.
  • Le palmier à queue de renard, originaire d’Australie est d’une élégance remarquable, avec une couronne de feuilles pennées irradiant de magnifiques pinnules secondaires.
  • Le fameux palmier coco-fesse, la star du lieu, endémique des Seychelles.
  • Le palmier échasse toujours des Seychelles
  • Le raphia, endémique de la Grande île.
  • Le latanier, endémique de l’île. Le vert de ses feuilles vire au rouge quand le soleil lui fait une cour assidue.
  • Le palmier à queue de poisson nous vient de l’Asie du Sud-Est. De la famille des Arécacées, il tient son nom de la forme de ses feuilles bipennées, qui sont elles-mêmes subdivisées en plusieurs folioles.
  • Le palmier royal de Cuba, originaire des Caraïbes, impose le respect par un port majestueux de longues feuilles pennées et plumeuses.
  • Le palmier crocodile, familier des forêts luxuriantes du sud-est asiatique, laisse admirer une superbe couronne de feuilles en éventail largement découpée et retombant avec grâce. Ses pétioles, garnies de grosses épines noirâtres, repoussent les curieux.

La liste loin d’être exhaustive nous rappelle que cette visite en appelle d’autres, afin d’étancher à doses raisonnables, notre curiosité. Le parc est une bibliothèque à ciel ouvert nous invitant à la balade studieuse mais détendue.

Nous verrons parfois de belles graines traîner dans le gazon. L’utilisation de gants est une nécessité en l’occurrence. J’ai eu l’imprudence de ramasser à pleine main des graines chargées d’acide oxalique et « la grattelle la monte si mon bra drwat ».  Quel supplice !

Je terminerai par cette histoire peu commune, concernant le palmier coco-fesse, racontée par Bernard. Tout le monde (enfin presque) sait que ce palmier est dioïque. Il y a le mâle et la femelle. Les 2 vont de pair dans un environnement normal. Au parc des Palmiers n’existe qu’un spécimen. Personne ne connait son sexe, puisqu’il faut attendre la floraison vers 40 ans pour qu’il se dévoile.

Un coco-fesse met environ 5 ans pour une germination visible. Autrement dit le germe passe plus de 4 ans à grandir horizontalement sous terre. S’il rencontre un obstacle insurmontable, il meurt. Si tout va bien il se fraye un chemin à travers la croûte terrestre et amorce sa croissance en plein air.

Il y a comme un semblant d’analogie avec l’histoire humaine, sauf que notre vie souterraine peut durer plus de 5 ans.

Merci Bernard pour cette balade très appréciée.

La journée n’est pas pour autant terminée… d’autres activités nous attendent.

Car pendant ce temps, Marie-Christine est restée sur place à Maniron pour installer l’espace repas-partage et peaufiner l’intervention de l’après-midi sur les huiles essentielles.

Quand nous la rejoignons, nos estomacs nous rappellent déjà à leur souvenir.

Qu’à cela ne tienne, le repas à Réunisel, c’est toujours une fête. Surtout que nos hôtes nous ont concocté un cary volay fermier. Nous passerons aujourd’hui sur les détails de ce temps de partage. Une chose est sûre : nous nous sommes régalés.

Par ailleurs, nous avons beaucoup à dire sur les ateliers proposés par Marie-Christine.

En préambule, elle fait un tour d’horizon sur l’emploi des huiles essentielles dans de nombreux domaines touchant notre environnement. Y sont concernés les animaux, les plantes et les humains évidemment. Elle nous familiarise sur leur dosage, insiste sur les précautions à prendre suivant le contexte (l’âge, le poids, le type d’administration), nous ne sommes pas dans l’à peu près avec les huiles essentielles !

Pour une mise en pratique, trois ateliers sont proposés :

  • Préparation de solution antiseptique
  • Préparation de liquide d’assainissement des surfaces de WC et Salle de bain
  • Préparation de lotion anti-moustiques.

Pour ceux qui ont des besoins spécifiques, Marie-Christine sait rebondir en proposant des solutions sur mesure.

Par exemple, Françoise avoue ressentir une grande fatigue, qui la ralentit dans son activité quotidienne. Puisant dans sa bibliothèque dédiée au sujet, Marie-Christine lui propose de lire l’ouvrage de Raymond Lucas, ou celui du Dr Jean-Pierre Willem ou, encore, celui de Daniel Festy. C’est décidé ! Françoise préparera une solution énergisante à base d’huile essentielle d’épinette noire, de menthe poivrée, de citron et de basilic exotique à diffuser. Attablée devant pipette, flacon et entonnoir, elle suit scrupuleusement les consignes quant à la composition. Une fois la préparation terminée, Marie-Christine complète ses conseils par des copies de documents de Clara Truchot présentant certaines postures de Yoga à visée déstressante.

En ce qui me concerne, je lui fais part des remontées acides douloureuses qui raccourcissent mes nuits depuis tant de lunes. Huiles essentielles, compléments alimentaires, postures de Yoga … Son approche est holistique et s’appuie sur des connaissances livresques de référence. Elle nous encourage à chercher la solution dans les documents mis à disposition, quitte à intervenir quand nous faisons « chou blanc ».

Marie Christine ne nous donne pas le poisson. Elle nous apprend à pêcher. C’est là tout l’intérêt de l’atelier.

Tout le monde repart avec sa potion magique et l’envie d’aller plus loin dans la découverte de ce monde tant méconnu des huiles essentielles.

Merci à vous deux pour la réussite de cette belle journée conviviale et à tous les sélistes présents pour leur contribution.

Françoise et Jean Michel

Jean Michel RANGLA

Cette publication a un commentaire

  1. Merci pour la précision et la passion de ce commentaire sur cette journée que nous avons eu beaucoup de plaisir à partager,
    aussi, n’hésitez pas à venir en individuel pour profiter du jardin, des journées d’atelier de peinture, de pratique de Qi Gong,
    .Yoga, Pilate et d’atelier de jardinage et de cuisine… donnez nous votre disponibilité et nous composerons avec… dernièrement,
    l’atelier de séchage pour le « sel aux plantes » était ouvert aux adhérents…. Nous avons toujours plaisir à accueillir les personnes
    désireuses de passer un moment convivial et pratique pour « bien vieillir » en pleine conscience.
    Marie Christine et Bernard

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