Documentaire de Public Sénat (chaine 18) : « les femmes à la rue »

 Ont été dénombrés 140 000 SDF en 2013 en France (dont 33 000 sans abris)

2 sur 5 sont des femmes.

En raison de salles d’hébergement bondées (où sont séparés les couples et les chiens non admis) beaucoup veillent la nuit de peur de se faire voler ou agresser et profitent de la journée pour dormir dans les gares chauffées dès leur ouverture)

Débat :

Il faut sortir des clichés et des caricatures de « marginaux » et d' »asociaux »… La plupart ont été victimes d’accidents de la vie ( perte d’emploi entrainant perte du logement, séparation du couple …) ou de la crise qui les entraînent dans une spirale infernale.

Ainsi la plupart des femmes de la rue ont eu une vie sociale et professionnelle et sont prêtes à rebondir si une chance leur est donnée.

La plupart des « sans abris » femmes se rendent invisibles et se cachent de peur de se faire agresser.

L’image du « clochard » persiste mais est replacée aujourd’hui par _une nouvelles génération

-de femmes avec enfant(s)

-de personnes âgées (retraites trop faibles pour payer nourriture + logement)

-de jeunes (en CDD, stagiaires) dont l’indemnité ne leur permet pas d’être autonomes.

Il y a aujourd’hui en France :

-300 personnes meurent encore aujourd’hui chaque année dans la rue en France

-8 600 000 personnes vivant avec moins de 790€/mois

-3 millions de mal-logés

– 1 SDF sur 4 a un emploi …

Les problèmes se cumulent : pas de travail entraine perte du logement puis problèmes de santé…

Jusqu’en 1992, le « vagabondage » était interdit en France. On est donc plus poursuivi depuis peu et on se cache moins.

Un frange de la population féminine de la rue se rend asociale car obligée de se défendre

(agressivité ; saleté ) se recouvrant pour se protéger des intempéries de cartons, couvertures…

pour éviter d’être des proies faciles. Beaucoup ont été violées.

Certaines pensent que rejoindre une association est réservé à de plus pauvres et exclus qu’elles. Ils sont extrêmement isolés et ont peur du « collectif »

Il y a eu toutefois de gros progrès. On passe depuis peu de dortoirs à 160 ou 80 lits (avec une dizaine de douches) à des chambres à 2/3. Mais, certaines préfèrent encore rester dans la rue même par grand froid.

Selon les professionnels, le logement d’hébergement doit rester transitoire avec nécessité d’un accompagnement pour trouver un logement personnel accessible.

Au Sénat, on réfléchit à la notion de « parcours » (recherche de travail, soins sanitaires…) et à

« l’inter-médiation locative » (depuis la loi Besson de 1990, le propriétaire loue à une association qui gère (récupération ou compensation du loyer…) ce qui sécurise celui-ci.

En Seine St Denis par exemple, on encourage à  la réhabilitation des logements.

Il faut aussi aider à une meilleure connaissance des associations par les intéressés.

Existe depuis peu, le SIAO (service intégré d’adaptation et d’orientation) dans chaque arrondissement parisien pour le logement des SDF

Parallèlement, il faut participer au changement du regard de la société à l’égard des SDF.

et générer un regard fait de compréhension et de compassion, mais aussi moins culpabilisant (« fainéants », assistés »).

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :27 décembre 2013
  • Post category:questions sociales