Encore une excellent émission diffusée au milieu de la nuit, sur la chaîne allemande « Arte »…

Elles disparaissent étrangement… Or, l’homme ne saurait se passer de cet insecte, car elles interagissent avec les plantes transportant le pollen qui permet la reproduction des espèces végétales.
En fait, elles pollinisent la quasi totalité de nos cultures, noitamment nos fruits et légumes. Or, 1/3 de notre alimentation en dépend. Elles existeraient semble t’il depuis plus de 8 000 ans.

En 2006, on remarque leur forte diminution dans les pays industrialisés aux USA puis en Europe et en Asie. Chaque année, les apiculteurs constatent désormais au Printemps,la disparition de 30 à 40 % de leur cheptel.

Les fleurs doivent être fécondées. Or, l’abeille va chercher le pollen au coeur de la fleur. Suite à cette constatation dramatique, L’INRA s’est demandé quel est le nombre minimum d’abeilles nécessaires pour continuer à avoir une agriculture viable ?

En 2005, en Californie, le système s’enraye : il n’ y a plus assez d’abeilles pour féconder les amandiers… Partout aux USA puis ailleurs, on constate que les abeilles disparaissent par centaines de milliers. Certaines ont même perdu 90 % de leurs colonies. Les chercheurs accusent un élément pathogène : les « néo-nicotinoïdes », des pesticides qui viennent d’être introduits.

Puis de 2007 à 2009, 36 % des colonies d’abeilles disparaissent. On pense alors aux 0.G.M

On accuse ensuite le « virus israëlien de la paralysie aigüe », l’abeille étant dans ce cas prise de tremblements puis de paralysie. Mais cette hypothèse tombe quand on apprend qu’il était présent depuis 2002. En 2007, le mystère s’épaissit : 5 millions d’abeilles disparaissent en 48H en Croatie.

S’agit il de la même cause aux USA et en Europe ? Peut être même y aurait il plusieurs causes ?

Historiquement on sait qu’après la 2e guerre mondiale, i ls’agissait de npourrir les populations d’où agrandissement des champs, abattage des haies et tentation de la monoculture intensive pour améliorer rendements et rentabilité.

En 1980, un acarien apparait en France : conséquence de la mondialisation, l’abeille orientale, est porteuse d’un parasite contre lequel notre abeille « malifera » est sans défense. Celui-ci se propage à raison de 1000 kms/an, tuant les « reines » des colonies, condamnant du même coup celles-ci. La « varoa » mesure 2 mm suçant le sang des abeilles, la reine étant sévérement touchée, elle aussi.
Cet acarien possède une protéine qui s’attaque au système immunitaire des abeilles …

Pourtant depuis 8 000 ans hommes et abeilles co-habitaient harmonieusement. Comment dans ces conditions, notre abeille domestique pourraient elles survivre.

Les chercheurs s’orientent vers des abeilles qui seraient plus résistantes aux acariens : elles auraient un comportement « hygiènique » et une forte disposition génétique pour la coopération sociale. Elles seraient en outre plus sensibles à l’odeur des varoas. Pourquoi ne pas produire des reines et en faire l’insémination par des mâles sélectionnés ? La reine est en effet la mère des abeilles : elle émet un féronome qui azide la ruche à fonctionner. Si celui-ci diminue, les abeilles la tuent.

On ne met qu’une reine par cage pour éviter qu’elles ne se battent entre elles.. Toutefois leur élevage intensif met l’avenir de l’abeille en danger. En effet, dès qu’on les croisent pour les rendre plus résistantes, on réduit leurs qualités.

Il y a encore 19 000 espèces d’abeilles sauvages mais elles aussi disparaissent depuis 1992.. Petit à petit disparaissent fruits et baies permettant aux oiseaux et aux écureuils de se nourrir…
Si l’abeille disparait-ce qui est prévu autour de 2030- beaucoup de plantes disparaitront. Elles semblent avoir la tâche colossale de maintenir la vie sur terre. Ainsi, allons-nous peut être disparaitre à cause de la disparition des abeilles…

En Californie, la monoculture des amandiers a totalement remplacé la biodiversité . 36 millions d’abeilles sont nécessaires pour permettre la production intensive de 700 kg d’amandes/ha. Comme il n’y en a pas suffisamment sur place, il va bientôt être nécessaire d’en importer de tous les USA pour polleniser la seule Californie. Que feront alors les producteurs de fruits et légumes des autres régions ? En les déplaçant ainsi, on génére en elles le stress de leur transport, un changement de climat et de nourriture (une seule source de pollen pouvant générer des carences alimentaires)

Il va bientôt falloir envisager de nourrir les abeilles pour réduirte les carences. La Sciencem ontre aujourd’hui qu’elles sont les victimes d’un système qui les exploite- à fins de rentabilité optimale- jusqu’à la mort.

Leur exposition aux maladies et virus est énorme : pesticidfes, fongicides et fertilisants agricoles sont montrés du doigt.

En Allemagne,(Wurtemberg) actuellement, les abeilles vivent un véritable cauchemar : Le maïs est traité de façon intensive aux pesticides : 11 500 colonies ont été détruites. Plus de 70 % des abeilles quittent la ruche pour aller mourrir. Ce pesticide attaque le système nerveux des abeilles. La firme allemande Bayer ne reconnait pas bien sûr sa responsabilité mais accorde tout de même 2 millions d’euros d’indemnités aux agriculteurs lésés.

Les néo-nicotiloïdes-Gaucho et Régent- ont été suspendus par le Ministère de l’Agriculture. Toutefois, partout en Europe, on a connu les mêmes problèmes : toute la faune colonisatrice des abeilles est alimentée par une nourriture contaminée.

Les abeilles butinant jusqu’à 3 kms autour de la ruche, il est difficile de suivre leurs mouvements. Les pesticides semblent empêcher l’utilisation de leur mémoire et elles ne peuvent alors revenir à la ruche. L’AFFSA reste sourde à toute mesure.

Les abeilles constammetn exposées aux polluants chimiques sont pratiquement sans défenses face aux pesticides notamment lorsqu’ils sont combinés. Certains pesticides et fongicides agissent en synergie et en sont d’autant plus toxiques détruisant le système immunitaire des abeilles.

Alors que l’agriculture industrielle a besoin de millards d’abeilles, le futur de notre terre sera un monde sans abeilles.. Nous faudra t’il des abeilles génétiques ou des abeilles -robots ?

La monoculture intensive-à fins de rentabilité maximum- est en tout cas largement montrée du doigt.

Aujourd’hui, les apiculteurs se concentrent de plus en plus dans les villes où l’on constate moins de mortalité et …plus de miel.

NDLR : Il semblerait que cet excellent documentaire soit prévu en rediffusion sur ARTE, samedi prochain 1er Septembre à 18H 25. Avis aux amateurs !

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :30 août 2012
  • Post category:écologie