La crise économique ne date pas d’hier mais nous nous y enfonçons de façon irréversible à cause de l’entêtement de nos politiques.

Le documentaire : « les fils de la terre » sur France 2 passé à 2H du matin à la Réunion l’illustre bien : il témoigne de la « descente aux enfers » d’un petit fils d’agriculteur-gros producteur de vaches laitières- croulant sous le poids des dettes et finissant comme 600 à 800 agriculteurs/an en France, à se suicider… La raison principale ?

le prix du lait acheté à celui-ci à 0,20 € le litre en raison de la concurrence européenne … On comprend que nos politiques fassent la queue au « Salon de l’agriculture » cherchant à flatter et à apporter des garanties d’assistance aux derniers rescapés … C’est qu’ils constituent un certain « capital » électoral… Mais ceux-ci sont-ils encore dupes ?

Croient ils encore que l’Europe puisse les sauver ?

Nos entreprises françaises délocalisent en masse leur production vers des pays à faible coût salarial où elles seront plus compétitives face à une compétition internationale sans pitié-à moins qu’elles ne soient de plus en plus achetées par des capitaux étrangers des pays émergents qui amènent en même temps leurs cadres… en France anticipant déjà des taxations possibles. Comment leur reprocher puisque leur objectif commercial est le profit ? Comment dès lors nos enfants de France et de la Réunion pourraient ils encore espérer trouver du travail ?

Nos politiques- malgré le refus largement majoritaire de la population française qui avait dit NON à l’Europe du profit- n’ont pas su écouter la voix du peuple, une voix pleine de bon sens. Le peuple voulait une Europe des peuples, une Europe sociale. Pas une Europe du profit où les « gros » laminent les « petits ». Le peuple « n’avait pas compris » Autrement dit : nous sommes tous des imbéciles…

Le peuple-plein de bon sens- avait compris que nous n’avions aucune chance de nous en tirer économiquement face aux pays émergents à bas salaire. Soit, nos étions voué à des délocalisations massives, soit à mettre « la clé sous la porte ».

Nous savons tous que la crise la plus grave et inexorable est devant nous… La plupart de nos politiques sont « mondialistes » et partisans de l’ouverture totale des frontières…

Après la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, viendra inexorablement notre tour si nous ne changeons pas très rapidement notre fusil d’épaule car nous allons droit dans le mur. Les agences de notation d’ailleurs nous le démontrent.

Alors, comment sauver le navire avant qu’il ne coule définitivement et nos emplois avec ?

Certes, il n’ y a pas de remède magique car il est déjà bien tard

pour changer de politique; Pourtant, le bon sens voudrait que l’on protège nos entreprises-et en même temps la production française

afin de permettre à nos entreprises de ne pas fermer les unes après les autres…

L’illusion est de penser les sauver à l’aide de subventions sans fin qui grèvent notre économie et renforcent déjà une dette française particulièrement lourde, d’autant que l’effort est et sera de plus en plus supporté par les contribuables français… Vous avez dit « politique d’austérité » dont la principale conséquence sera la réduction du « pouvoir d’achat » et donc de la consommation et dès lors la fermeture programmée de nos entreprises;

Au niveau mondial, il est plus que temps et indispensable de taxer à l’importation tous les produits concurrents entrant en France de façon que leur prix de vente ne puisse être inférieur à celui des produits français. Il ne s’agit nullement de fermer les frontières aux produits

que nous ne produisons pas, mais simplement de protéger nos entreprises sur ce qu’elles peuvent et savent produire.

Au niveau européen, même s’il est moindre, le risque demeure. Comment les entreprises françaises-à fort coût salarial- ne seraient elles pas tentées d’aller produire dans les pays de l’Est par exemple pour être plus compétitives sur le marché européen ?

Alors fermer nos frontières au reste du monde, sûrement pas. Par contre, protéger nos productions se révèle absolument indispensable.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :1 décembre 2012
  • Post category:agriculture