Rappelez vous, il y a à peine 2 ans, naissait le mouvement des Indignés en Espagne où sévit un taux de chômage de plus de 30 % et où la moitié des jeunes n’a plus aucun espoir de trouver du travail.
A force de rencontres, de discussions et d’échanges ayant pour légitime ambition un avenir meilleur, ils en arrivent à construire des systèmes ressemblant de plus en plus aux S.E.L.S : création d’une « banque du temps » permettant d’échanger des services entre voisins à San Blas (quartier populaire de Madrid) sans utilisation d’argent. Leur système est encore bilatéral (de l’un à l’autre) mais on peut penser qu’il ne tarder pas à être multilatéral comme nous vu les avantages que celà apporte à tous pour échanger. Aujourd »‘hui, ils pensent même créer leur propre monnaie- le « blason » pour réguler les échanges mais attention à la réaction des pouvoirs publics …Pourquoi pas plutot une monnaie symbolique comme les S.E.L.S ?

Le « mouvement du 15 Mai » a aussi généré la création d’une coopérative composée d’une multitude de professionnels qui se rendent service les uns les autres.

Sur le site : « Tomalaplaza.net, on remarque qu’une multitude de groupes publient désormais leurs compte-rendus de réunions, leurs analyses, leurs décisions, toujours à la recherche de situations innovantes face à la crise qui les étreint. Leur terrain de rencontre : les places publiques et les réseaux sociaux. Alors que l’Etat providence disparait au moment où le patient a le plus besoin de lui, on entrevoit nettement la naissance progressive d’une économie parallèle et alternative à cette crise mondiale dans lequel le monde de la finance et de l’argent nous a plongé.

Ils comprennent enfin qu’à côté d’un système qui nous a appris dès notre plus tendre enfance la compétition (diplomes, être le meilleur etc…) et la concurrence (où les « gros » mangent les « petits
réduisant du même coup le nombre de personnes qui peuvent travailler pour une question de rentabilité), il y a de la place pour le partage et la solidarité pour une vie collective plus harmonieuse.

Dans le quartier madrilène d’Aluche, on collecte le surplus des commerces et restaurants pour les redistribuer aux personnes du quartier qui en ont le plus besoin. Avec le mouvement « rurales enredaxs », on constitue des « jardins écologiques » pour soulager la dépense alimentaire et manger plus sainement. A « la Conception », on va une fois par mois échanger livres, vêtements et autres objets sans recourir à l’argent.

Aujourd »hui, les médias s’y mettent et soutiennent ces initiatives dont ils se rendent compte qu’elles sont plus que nécessaires en période de crise. Le projet « toma la tele » envisage même la création d’une telé locale pour « los indignados »…

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiée :31 juillet 2012
  • Post category:SEL et société